Sauterelles

 Les sauterelles n'étaient pas un mets plus exentrique que ne le sont les grenouilles et les escargots, qu'on déguste en France et qui dégoutent les Anglais; le Levitique en autorisait quatre espèces comestibles(XI, 22); les Bédoins de Syrie en utilisent encore certaines variétés grasses, jaunes et mauves, soit en les faisant sécher au soleil comme des raisins, soit en les écrasant en poudre pour qu'elles servent de condiment et, dans d'autres pays du Proche-Orient, on en confit dans le vinaigre.

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 Croix

 La Bible ne décris pas précisément l’instrument sur lequel Jésus est mort, la tradition veut qu’il ait été mis à mort sur une croix, c’est-à-dire un poteau muni d’une traverse. Le terme grec stauros désigne parfois un simple poteau et parfois une forme plus complexe, comme une croix. Pour savoir à quoi ressemblait le stauros sur lequel Jésus est mort, il faut prendre en compte ce que nous révèlent la langue grecque, l’histoire, ainsi que — ce qui est le plus important — la Bible. De plus, il faut prendre en considération ce que signifie le stauros pour les Chrétiens, et s’il doit être un sujet de honte ou de grande joie. Voici ce que dit le New International Dictionary of New Testament Theology à propos du mot grec stauros :

" Correspondant au verbe [stauroô], qui était plus commun, stauros peut désigner un poteau, parfois taillé en pointe, sur lequel un criminel exécuté était parfois exposé à la honte comme punition supplémentaire. On pouvait s’en servir pour pendre (ainsi probablement Diod. de Sic., 2, 18, 2), empaler ou étrangler. Le stauros pouvait également être un instrument de torture, peut-être dans le sens du lat. patibulum, une traverse placée sur les épaules. Enfin, ce pouvait être un instrument d’exécution ayant la forme d’un poteau vertical avec une traverse de même longueur, formant une croix dans le sens strict du terme. Il avait la forme d’un T (lat. crux commissa) ou d’un † (crux immissa). " — Vol. 1, page 391.

 Le mot grec xulon signifie " bois, morceau de bois, ou tout objet fait de bois ", et peut désigner également une croix, comme le montre Vine’s Expository Dictionary, vol. 4, p. 153.

Les découvertes historiques :

La découverte d'un graffiti datant probablement de peu de temps après 200 ap. J.-C., trouvé sur un mur sur le Mont Palatin, à Rome. Le dessin, effectué pour se moquer d’un prisonnier chrétien qui adorait Christ, représente un âne crucifié. Il ne fait pas de doute que les Romains trouvaient amusant que les Chrétiens adorent ce Jésus qu’ils avaient crucifié.

 

En juin 1968, des bulldozers creusant au nord de Jérusalem mirent accidentellement à nu des tombes datant du 1er siècle av. J.-C. au 1er siècle ap. J.-C. Le Département israélien des Antiquités demanda à l’archéologue grec Vasilius Tzaferis de dégager ces tombes avec le plus grand soin. Par suite, on fit l’une des trouvailles les plus exaltantes des temps modernes : le premier squelette d’un homme crucifié. L’un des facteurs les plus significatif est qu’il date d’à peu près la même époque que le Christ. Le squelette est celui d’un homme qui s’appelait Yehohanân fils de Shaggol, et qui avait été crucifié à un âge situé entre 24 et 28 ans. M. Tzaferis écrivit un article dans le numéro de janvier/février 1985 de la revue Biblical Archaeology Review (BAR), article dans lequel il fait les commentaires suivants sur la crucifixion à l’époque de Jésus :

" À la fin du 1er siècle av. J.-C., les Romains adoptèrent la crucifixion comme punition officielle pour les non-Romains, punition limitée à certaines transgressions. Au départ, ce n’était pas une méthode d’exécution, mais seulement une punition. De plus, seuls les esclaves convaincus de certains crimes étaient punis de crucifixion. Durant cette première période, une poutre de bois, connue comme la furca ou le patibulum, était placée sur la nuque de l’esclave et liée à ses bras.

" […] Lorsque la procession arrivait sur le lieu d’exécution, un poteau vertical était planté dans le sol. Parfois la victime était simplement attachée à la croix avec des cordes. Dans ce cas, le patibulum ou barre transversale — auquel les bras de la victime étaient déjà attachés — était simplement fixé au poteau vertical ; les pieds du condamné étaient ensuite attachés au poteau par quelques tours de corde.

" Si la victime était fixée par des clous, on l’étendait sur le sol, les épaules sur la barre transversale. Ses bras étaient tendus et cloués aux deux extrémités de cette barre, qui était ensuite élevée et fixée au sommet du poteau vertical. Les pieds de la victime étaient ensuite cloués au poteau vertical." Afin de prolonger l’agonie, les bourreaux romains avaient imaginé deux instruments pour garder la victime vivante sur la croix pendant une assez longue période de temps. L’un d’eux, le sedile, était une sorte de petit siège fixé sur le devant de la croix, à peu près à mi-hauteur. Il permettait de soutenir le corps du supplicié et peut expliquer l’expression ‘ s’asseoir sur la croix ’, utilisée par les Romains. Irénée et Justin le Martyr décrivent tous deux la croix de Jésus avec cinq extrémités au lieu de quatre. La cinquième était probablement le sedile. " (pp. 48, 49)

 

" En 1873, un célèbre érudit français, Charles Clermant-Ganneau, rapporta la découverte d’une chambre ou grotte mortuaire sur le Mont des Oliviers. Il y avait à l’intérieur quelque 30 ossuaires, des caisses rectangulaires en pierre dans lesquelles des restes de squelettes avaient été préservés après la décomposition des corps. […] Un [ossuaire] portait le nom ‘ Juda ’ associé à une croix aux bras d’égale longueur. De plus, le nom ‘ Jésus ’ apparaissait trois fois, dont deux en rapport avec une croix. […].

 

En 1939, des fouilles effectuées à Herculanum, ville sœur de Pompéi (détruites toutes deux par une éruption volcanique en 78 ap. J.-C.), permirent de trouver une maison où une croix de bois avait été clouée sur le mur d’une des pièces. Nous lisons à ce propos dans Buried History :

" Au dessous de cette croix il y avait un placard avec une marche devant. On pensait qu’il s’agissait d’un reliquaire ou d’une alcôve, mais il pouvait très bien s’agir d’un lieu de prière. […] Si cette interprétation est correcte, et les archéologues penchent fermement en faveur de la signification chrétienne du symbole et des meubles, alors nous sommes en présence d’une maison servant d’église. " (vol. 10, no 1, mars 1974,p. 15)

En 1945, une tombe familiale fut découverte par le professeur E. L. Sukenik, du Musée des Antiquités Juives de l’Université Hébraïque. Le Prof. Sukenik est l’une des plus grandes autorités mondiales pour les ossuaires juifs. Notez ce qu’il découvrit :

" Deux des ossuaires portaient le nom ‘ Jésus ’ en grec […]. Le deuxième portait également quatre grandes croix […]. [Le Prof. Sukenik] conclut qu’il y avait un lien entre les inscriptions et les croix, qu’il s’agissait d’expressions de chagrin à la crucifixion de Jésus, qui eut lieu à peu près à la même période […]. Le Prof. Sukenik indique […] que la croix peut représenter ‘ une expression picturale de la crucifixion, l’équivalent de l’exclamation : " Il a été crucifié ! " ’ Étant donné que les poteries, les lampes et la forme des lettres utilisées pour l’inscription permettent de dater la tombe d’une période située entre le 1er siècle av. J.-C. et le milieu du ier siècle ap. J.-C. au plus tard, cela veut dire que les inscriptions datent au plus tard de deux décennies après la crucifixion. " (Ancient Times, vol. 3, no 1, juillet 1958, pp. 3-5 ; voir aussi le vol. 5, no 3, mars 1961, p. 13.)

 

Il y a plusieurs années, LeBec et Barbet étaient arrivés à la conclusion qu’une personne pendue avec les bras au-dessus de la tête mourrait de suffocation en quelques minutes, à cause de l’incapacité des poumons à se gonfler et à se contracter dans une telle position. De plus, un radiologue autrichien, Hermann Moedder, fit des expériences dans les années 1940 avec des étudiants en médecine, les pendant par les poignets avec les bras juste au-dessus de leurs têtes (exactement comme la Société Watch Tower représente Jésus sur le poteau). Les étudiants devinrent pâles au bout de quelques minutes, leur capacité pulmonaire tomba de 5,2 à 1,5 litres, et leur pression sanguine diminua tandis que leur pouls s’accéléra. Moedder en conclut qu’au bout d’environ six minutes surviendrait une incapacité à respirer si on ne les laissait pas se tenir debout pour se reposer.Zubige, cependant, découvrit que si des étudiants étaient suspendus par les mains, ces dernières étant tendues sur les côtés de manière à former un angle de 60 à 70 degrés, aucun trouble respiratoire ne survenait, même après plusieurs heures. Puisque Matthieu 27:45, 46 et Luc 23:44 montrent que Jésus est resté sur la croix pendant environ trois heures, il y a une preuve supplémentaire en faveur d’une mort sur la croix traditionnelle.

Zubige mena ses expériences avec plusieurs volontaires qui acceptèrent de rester suspendus à des croix dans des positions diverses, sans qu’il n’y ait la moindre mutilation ou le moindre dommage corporel.

Leurs mains étaient attachées aux barres transversales des croix par des gants spéciaux en cuir. Pour démontrer qu’un clou planté dans une main pouvait supporter un poids de plusieurs centaines de kg, Zubige utilisa dans une autre expérience des bras prélevés sur des cadavres frais, les clouant à l’un des deux endroits de la paume et suspendant des poids aux bras (une expérience plutôt macabre !).

 

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 Saint Nicolas

On connaît peu de choses de la vie de l'homme qui allait devenir Saint-Nicolas, sinon qu'il est né en 271 an Asie Mineure. Il fut consacré évêque de Myre, fut persécuté et mourut un 6 décembre.

Origine :Saint-Nicolas, patron et protecteur des enfants, est fêté le 6 décembre. C'est la fête de l'un des saints les plus populaires du calendrier chrétien. Il est considéré comme l'équivalent du Père dans certaines régions d'Europe comme la Belgique, les Pays-Bas, ou encore une partie de la Suisse. Bien que dans certaines régions d'Europe on célèbre encore traditionnellement sa fête le 6 décembre, Saint-Nicolas, sous les traits du Père Noël ou Santa Claus, est aujourd'hui associé à la période de Noël. 

Symboles Dans certains pays comme l’Allemagne, la Belgique ou encore certaines régions de la Suisse, il n’est pas besoin d’attendre le 25 décembre pour pénétrer dans le monde du merveilleux. Le bon Saint-Nicolas, recouvert du manteau épiscopal et portant la crosse, passe pour donner des cadeaux aux enfants. La punition pour les enfants qui n’ont pas été sages est confiée à son célèbre acolyte, le père Fouettard, qui est souvent barbouillé de noir. Ainsi, le duo Saint-Nicolas – père Fouettard représenterait un système double, celui de la gratification et de la sanction. Saint-Nicolas est le patron des marins, des prisonniers, des jeunes filles, mais avant tout le protecteur des enfants. On raconte qu’il redonna vie à trois petits enfants mis à mort par un boucher, découpés et déposés dans un saloir. De ce fait, à bien des égards, on peut penser que le Père Noël est le fils spirituel de Saint-Nicolas ! Patron et potecteur des enfants, Saint-Nicolas occupe donc une place importante aux côtés de l’Enfant Jésus, depuis que Noël est devenu, en Occident, la fête de l’enfance par excellence.

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Saint Valentin

Date et origine A la mi-février, les Romains célébraient Lupercus, le dieu des troupeaux et des bergers. Les jeunes filles écrivaient alors des mots doux qu'elles déposaient dans une grande urne. Chaque jeune homme prenait au hasard une de ces déclarations et courtisait celle qui en était l'auteur. Plus tard, les chrétiens donnèrent le nom d'un de leurs saints martyrs, Valentin, à cette fête païenne de la fertilité. En fait, Valentin, plutôt que d'abjurer sa foi, préféra être mis à mort le 14 février 270. Apparemment, rien ne le destinait donc à se soucier des amours terrestres, et à devenir le patron des amoureux, si ce n'est que sa fête, dit-on, correspond au début de la saison des amours pour les oiseaux. Le 14 février correspond aussi à la "fête des brandons", qui réunissait garçons et filles pour de joyeuses rencontres.

Symboles :  La plupart des rites qui étaient associés à la Saint-Valentin ont maintenant disparus. Autrefois, les amoureux devaient fabriquer eux-mêmes leur carte et composer leur déclaration d'amour. Au Moyen-Age, on appelait "valentin" le cavalier que chaque fille choisissait pour l'accompagner lors de sorties. Le cavalier devait faire un cadeau à la demoiselle. De même, les jeunes filles observaient les oiseaux et essayaient de deviner comment serait leur futur mari : si elles voyaient un rouge-gorge, elles se marieraient avec un marin, un moineau signifiait un mariage heureux, mais avec un homme peu fortuné, tandis qu'un chardonneret indiquait un mariage avec un homme riche... Dans la mythologie romaine, parmi les dieux de l'Olympe, un dieu occupant une place secondaire reste présent dans la société moderne. Ce dieu, c'est Cupidon, qui continue d'être un des principaux symboles de la Saint-Valentin. Il correspond, dans la mythologie grecque, à Éros, dieu de l'Amour. Il intervint dès lors dans de nombreuses légendes, celle de Psyché par exemple, dont il tomba amoureux. Dans d'autres récits, Cupidon est un gamin facétieux qui blesse sans distinction les dieux et les hommes avec ses flèches qui rendent amoureux. Dans l'art, Cupidon est représenté sous la forme d'un enfant nu et ailé, ayant souvent les yeux bandés et portant un arc et un carquois rempli de flèches. Dans l'art grec, Eros était représenté par un jeune homme mince et beau, les yeux souvent bandés pour indiquer l'aveuglement de l'amour. Il portait parfois une fleur, mais plus souvent un arc, avec lequel il envoyait des flèches d'argent, pointes de désir, dans le cœur des dieux et des hommes.

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Irénée

Irénée naquit sans doute à Smyrne, aujourd'hui Izmir, en Asie Mineure, au environs de 130 et 140. dans une lettre adressée à son ami Florinus, Irénée évoque des souvenirs communs d'enfance. Ils ont entendu Polycarpe, l'évêque de Smyrne, "rapporter ses relations avec l'Apôtre Jean et les autres qui avaient vu le Seigneur". Ses écrits font supposer qu'il a fait des études littéraires et rhétoriques sérieuses. La Rome chrétienne, mais aussi politique tiennent une grande place dans ces oeuvres. Il évoque une foule de personnages et d'évènements ecclésiaux liés à la capitale de l'empire Romaine. Irénée a la fonction de presbytre de la communauté paroisse de Lyon quand éclate la persécution de 177 racontée dans la lettre des chrétiens de Lyon et de Vienne à leurs frères d'Asie et de Phrygie conservée par Eusèbe de Césarée, lettre qui est la plus ancienne attestation du christianisme en Gaule. En effet, à Lyon , en 177, une cinquantaine de chrétiens meurent martyrs avec leur vieil évêque Pothin agé de quatre-vingt-dix ans. Irénée succède à Pothin. Comme tout évêque, il se doit d'écrire des lettres et de parler sur une foule de sujets. Il y en aura plusieurs ouvrages, mais seulement deux parviendront jusqu'à nous. "Denonciation et réfutation de la gnose au nom du menteur" ou "contre les hérésies", et le deuxième;" Démonstration de la prédication apostolique". Eusèbe nous raconte longuement les épisodes de la controverse pascale qui opposa, à la fin du II e siècle, les chrétiens d'Asie (la province romaine) à ceux des autres Églises et l'action pacificatrice d'Irénée. En Asie, on célébrait la résurrection du Christ le même jour que la Pâque juive, le quatorzième jour du mois de Nizan. Dans le reste de l'Église, on reportait la Pâque chrétienne au dimanche qui suit le quatorzième jour. Selon les communautés, le jeûne préparatoire à Pâques ne tombait pas les mêmes jours. Certains jeûnaient quand d'autres avaient commencé de se réjouir. Beaucoup s'en accommodaient quand l'évêque de Rome, Victor, dans les années 190­191, veut rompre la communion avec ceux qui ne célèbrent pas la résurrection le dimanche, car, semble-t-il, à Rome où les chrétiens venaient de partout avec leurs propres coutumes, c'était le désordre. La majorité des Églises s'accorde sur la célébration du dimanche, Irénée le premier, mais il n'apprécie pas la manière cassante de Victor. Il demande donc à l'évêque de Rome de distinguer l'essentiel du secondaire. Les divergences liturgiques entre Polycarpe, évêque de Smyrne et Anicet, évêque de Rome, dit Irénée, ne les avaient pas empêchés de concélébrer l'eucharistie. Irénée faisant œuvre de paix méritait bien son nom, « le pacifique », nous dit Eusèbe. Irénée serait mort au temps de l' empereur Septime Sévère (192-211), mais Eusèbe ne nous renseigne en rien sur la mort de l'évêque de Lyon. A la fin du IVe siècle, quelques auteurs, dont Jérôme, donnent à Irénée le titre de martyr. La piété des Lyonnais envers leur évêque ne pouvait s'accommoder de ce silence. Peu après 500, apparaît une Passion de saint Irénée, sanglante à souhait Irénée serait mort au cours d'une persécution de Septime Sévère qui aurait fait dix-neuf mille martyrs. Le sang aurait coulé à flots de la colline de Fourvière jusqu'à la Saône. Au VIe siècle, Grégoire de Tours témoigne du culte de saint Irénée, martyr, dans la crypte d'une église qui, depuis lors, a pris son nom.          

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Marcion

 Originaire du Pont, chassé de l'Eglise de Rome en 144, Marcion professait l'existance de deux dieux: le créateur du monde et de la chair, législateur juste et vindicatif; le Dieu de Jésus-Christ, exclusivement bon, qui décide de soustraire les hommes aux rigueurs de la loi, en entraînant les âmes dans le monde invisible et immatériel où il réside. Du fait que la doctrine sotériologique de Marcion est mal connu, il est difficile de comprendre pourquoi il démontre que l'âme humaine peut être sauvée par le Dieu bon. S'il condamne la chair, pétrie dans la mauvaise matière, il devrait aussi condamner l'âme humaine qui est issue d'une matière à peine moins blâmable, le souffle du Créateur. Depuis longtemps, on a su les rapports d'Arnobe avec le Marcionnisme. L'hérétique Lucanus, disciple de Marcion était accusé de soutenir que l'âme, mortelle en elle-même, survit en devenant une substance sans nom, un tertium quid qui n'est ni corps, ni âme.

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Noël

Il n'y a pas dans la Bible un seul mot sur le jour précis de la naissance de Jésus, ou sur l'époque de l'année où il naquit. Ce qui y est rapporté montre que quelle que soit l'époque de sa naissance, ce ne peut avoir été le 25 décembre. Lorsque l'ange annonça sa naissance aux bergers de Betheléem, ils paissaient leurs troupeaux pendant la nuit au milieu des champs. le climat de la Palestine n' est pas si rigoureux que le notre, mais bien que la chaleur du jour soit considérable, le froid de la nuit, de décembre à février, est très-vif, et les bergers n'avaient pas l'habitude de garder les troupeaux dans les champs après la fin d'octobre. Il est donc absolument impossible que Christ soit né à la fin de décembre. Les commentateurs sont unanimes sur cette question. Sans parler de Barnes, Doddridge, Ljghtfoot, Joseph Scaliger, et Jennings, dans ses Antiquités Juives, qui sont tous d'avis que le 25 décembre ne peut pas étre l'époque de la naissance du Seigneur, le célèbre Joseph Mède énonce une opinion décisive dans le même sens. Après avoir longuement et, minutieuse- ment examiné le sujet,il donne entre autres l'argument suivant: "Lors de la naissance de Christ, chaque femme, chaque enfant dut aller se faire enregistrer à la ville à laquelle ils appartenaient, et plusieurs avaient à faire de longues marches ; mais le milieu de l'hiver n'était pas propre à une pareille besogne, surtout pour les femmes et les enfants. De plus, à l'époque de sa naissance, les bergers veillaient avec leurs troupeaux pendant la nuit; et cela ne pouvait se faire au milieu de l'hiver". On n'entendit jamais parler d'une pareille fête avant le IIIe siècle et elle ne fut guère observée que bien avant le IVe siècle. longtemps avant l'ère chrétienne, les païens célébraient, au même moment, la naissance du fils de la reine Babylonienne. Or, pour ce concilier avec les païens, la même fête fut adoptée par l'Eglise Romaine qui se contenta de lui donner le nom de Christ. Noël était à l'origine, une fête païenne. Ce qui le prouve, c'est l'époque de l'année où on la célèbre et les cérémonies qui l'accompagnent. En Egypte, le fils d'Isis titre égyptien de la reine des cieux, naquit à cette même époque, au moment du solstice d'hiver. En Angleterre, Noël est connu sous le nom d'Yule; nom chaldéen qui signifie "enfant ou petit enfant". Et c'était le 25 décembre que les anciens païens saxons appelaient le jour "d'Yule" ou "le jour de l'enfant" et la nuit qui le précédait "la nuit de la mère". Cette fête avait non seulement un caractère astronomique, elle rappelait la fin de la course annuelle du soleil et le commencement d'un nouveau cycle, mais elle rappelait aussi le symbole de la naissance du soleil au renouvellement de sa carrière. Le 24 décembre, les Arabes célébraient le jour de la naissance du Seigneur, la Lune. En Orient, il paraît que le nom de ce Dieu Lune était "Meni". Les Saxons regardaient le soleil comme une divinité femelle, et la Lune comme une divinité male. Cette fête s'appelait à Rome la fête de Saturne. Organisée par Caligula, elle durait cinq jours. L'ivrognerie et la débauche se donnaient libre carrière, les esclaves étaient provisoirement émancipés, et avaient avec leurs maîtres toute sorte de libertés. 6 janvier, 25 mars, 10 avril, 29 mai, toutes ces dates ont, à un moment de notre histoire, été célébrées comme marquant la naissance du Christ, avant que ne s’impose le 25 décembre. La date du 25 décembre apparaît officiellement au IVe siècle, avec le chronographe romain de 354, qui fixe la naissance du Christ à Bethléem le 25 décembre. Jusque-là, la liturgie primitive se concentrait sur la mort et la résurrection du Christ. Quand les Eglises latines décidèrent d’instituer une fête spéciale pour célébrer la naissance de Jésus « dans la chair », ils la fixèrent donc, après quelques tâtonnements, au 25 décembre. C’est après la conversion de l’Empire romain au christianisme que le 25 décembre reçut une nouvelle fonction, celle de célébrer la naissance de celui qui était appelé la « Lumière du monde » et le « Soleil de justice ». De son côté, et pour les mêmes raisons, l’Eglise d’Orient avait choisi la date du 6 janvier, pour célébrer l’Epiphanie (en grec : apparition, manifestation). L’objet de cette célébration était multiple : le baptême du Sauveur, l’adoration des Mages et la manifestation de Jésus aux noces de Cana, puis l’adoration des bergers, et enfin le souvenir de la Nativité elle-même. Et lorsque Rome proposa ou imposa la date du 25 décembre, l’accueil des Eglises d’Orient fut réservé, qualifiant cette journée de « fête païenne et idolâtre », et refusèrent de la célébrer. Le 6 janvier est encore le jour où beaucoup d’Eglises grecques ou orthodoxes célèbrent leur Noël.Noël, synonyme d’espoir, de fête, vient du latin natalis (dies), jour de naissance, et Christmas en anglais, signifie la messe du Christ. En effet, quand Saint-Augustin s’établit dans le Kent pour évangéliser les Saxons, il insista surtout sur la célébration de la fête de Noël, concrétisée par des messes. En Allemagne, c’est le mot Weihnachten qui désigne Noël. Le sens de ce mot serait « nuits saintes » ou « nuits consacrées ». Tout comme la fête elle-même a opéré une fusion de coutumes préexistantes, le mot qui la désigne a repris à son compte d’autres dénominations. L’extension du mot ,au Moyen-Age en France, a été telle que « Noël » était devenu similaire à un grand cri d’enthousiasme et de joie populaire ; on y célébrait naissances, baptêmes, mariages des princes ou encore couronnements des rois.

Le sapin .Le sapin est devenu le signe par excellence de Noël. Dès la mi-décembre, les boutiques en sont remplies… Objet de cultes anciens, le sapin se pare maintenant d’étoiles de Béthléem, tout comme de petits pères Noël, ou d’anges couronnés… Pourtant, cette tradition est relativement récente : trois à quatre siècles au plus. Certes, le culte de la verdure au cœur de l’hiver est très ancien : les Romains, pendant les Saturnales de décembre et les Calendes de janvier, décoraient leurs demeures de feuillages, de houx, de lierre, parfois même de sapins. Les peuples païens célébraient les derniers jours de l’année par des réjouissances accompagnées de sacrifices, au pied d’arbres consacrés. Les fêtes du solstice d’hiver étaient importantes chez les peuples nordiques : le soleil qui renaissait alimentait l’espoir de la fin des glaciations hivernales, et l’on illuminait le sapin cosmique, symbole de la vie toujours renaissante. La coutume du sapin serait essentiellement chrétienne, due à la combinaison de deux symboles religieux du Moyen-Age : la lumière de Noël, et l’Arbre du Paradis. Un des drame liturgiques les plus populaires, joué dans les églises à partir du XIe , était celui du « Paradis ». On y voyait la création de l’homme, le péché d’Adam et d’Eve, et leur expulsion du jardin. Le mystère se terminait sur l’annonce de la venue du Sauveur et de son incarnation. Or, le jardin d’Eden était représenté par un sapin où étaient accrochées des pommes. Plus tard, quand les mystères furent interdits, les fidèles, mirent l’Arbre du Paradis dans leur maison, une fois l’an, en l’honneur d’Adam et Eve. Si l’Eglise latine ne célèbre pas ces derniers comme des saints, les Eglises orientales les ont canonisés. Ainsi, le 24 décembre, on pouvait voir l’Arbre du Paradis dans les maisons des fidèles de plusieurs pays d’Europe : c’était un sapin avec des pommes rouges… Le premier arbre de Noël fut dressé en France par la princesse de Mecklenbourg en 1837, apporté dans son trousseau de mariage avec le duc d’Orléans. Mais c’est seulement quelques années plus tard que la coutume s’implanta, encouragée par l’impératrice Eugénie. C’est à Boston, aux Etats-Unis, qu’en 1912 on installa pour la première fois des sapins illuminé sur les places publiques de la ville.  

La bûche,Dans la nuit du 24 au 25 décembre, les catholiques célèbrent une messe évoquant la naissance de Jésus. Elle est aujourd’hui souvent précédée d’une veillée. C’est le moment du réveillon où la dinde et la bûche tiennent encore une place importante. Bien sûr, la bûche traditionnelle glacée ou pâtissière a remplacé la véritable bûche de bois que l’on mettait dans l’âtre avant de se rendre à la messe de minuit. Bénie, elle devait se consumer toute la nuit, ou plusieurs jours. Sa combustion était prétexte à de nombreuses prédictions. Les cendres recueillies avaient la réputation  de préserver la maison du « feu du ciel » et de porter bonheur à tous ses hôtes.

Le père Noël Lors des fêtes scandinaves du solstice d’hiver, le personnage central était Odin, représenté comme un vieillard bienveillant à la barbe abondante, vêtu d’une houppelande rouge. Il luttait contre les démons de la glace et de la neige. Les Scandinaves l’appelaient Yule. C’était un dieu de paix qui visitait son royaume à ski, ou sur un char traîné par des rennes ou des cygnes. Dans sa hotte, il transportait les cadeaux qu’il destinait à ceux qui le priaient. C’est donc lui, à l’évidence, l’ancêtre de notre «Père Noël». Père Noël, Santaclaus, Weihnachstmann, il ne connaît pas de frontières, et pourtant il n’est pas bien vieux. En France, le Père Noël fait son apparition au début du XXe siècle. Jusqu’alors, les enfants attendaient, selon les régions, le petit Jésus, Saint Nicolas, le père Janvier… Son origine est anglo-saxonne, mais il n’a pas de fondement historique. Ce personnage traditionnel est donc l’héritage de nombreuses figures mythiques. D’un point de vue psychologique, il serait un repère structurant dans la vie des enfants

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Esséniens

 Vers 150 avant JC, quelques juifs fervents décident de se séparer de leurs chefs religieux corrompus. Dirigé par un prêtre, le maître de justice, ils se retirent au désert, sur les bords de la mer Morte, pour y vivre en communauté. Aux environs de quatre mille personnes, ils se répartissent dans divers monastères dont le plus célèbre et le plus important est celui de Qumrân, situé au nord-ouest de la mer Morte et découvert en 1947. Ils pratiquent la Loi juive sans la moindre compromission, en accordant une grande importance à la pureté rituelle. Ils insistent sur la haine de Dieu envers les pécheurs et attendent l'heure qui assurera le triomphe des fils de lumière (eux-mêmes) dans leur lutte contre le fils des ténèbres (les pécheurs juifs, les païens, et les Romains). ils refusent de fréquenter le temple de Jérusalem, car ils considèrent comme invalides et coupables les cérémonies accomplies par des grands-prêtres impies, et qui ont de surcroît, changé le calendrier traditionnel. Les prêtres, se réunissent en conseil et exercent une autorité absolue, avec une dicipline très stricte. L'accent est mis sur la prière, le travail manuel, la mise en commun des biens, les repas sacrés, l'étude des livres saints et des règles de la communauté ainsi que les bains rituels. La plupart des esséniens sont célibataires. C'est entre 66 et 70 que la communauté de Qumrân est détruite par les Romains. Avant de se laisser disperser et de se laisser massacrer, les membres de la communauté cachèrent dans les grottes avoisinantes des manuscrits dans des jarres qui composaient leur précieuse bibliothèque. Parmi ces nombreux manuscrits retrouvés à Qumrân, un seul texte est complet; le rouleau d'Isaïe, daté d'environ 100 avant J.C. (Nul ne peut venir dans l'assemblée de Dieu s'il est entaché de quelque impureté humaine. Quiconque est frappé dans sa chair (le lépreux), paralysé de pieds et de mains, aveugle, sourd ou atteint de quelque infirmité en sa chair ou encore un vieillard qui ne peut se tenir debout dans la communauté assemblée, ces gens-là ne peuvent entrer.) Extrait de la règle de Qumrân

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Halloween

 Halloween est à l’origine une fête religieuse païenne des druides celtes. 300 ans avant J.-C., une société secrète de prêtres tenait sous son emprise le monde celte. Chaque année le 31 octobre, ceux-ci célébraient Sambain (en celte "la fin de l’été ") en l'honneur de leur divinités païennes. Le monde des esprits devenait soudain visible aux hommes et les dieux jouaient des tours aux pauvres mortels. C’était un temps de frayeur, rempli de phénomènes surnaturels. Des sacrifices de propitiation étaient opérés afin de trouver faveur auprès de ces dieux cruels.Des prêtres se déplaçaient de maison en maison, réclamant des offrandes pour les dieux et exigeant parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur cette maison, d'où le "trick or treat" (malédiction ou faveur) : une offrande sinon la malédiction. Pour éclairer leur chemin, ces prêtres portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, où brûlait une bougie qu’on disait faite avec de la graisse humaine de sacrifices précédents. Ces navets représentaient l'esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces. Au 18ème siècle, les américains ont remplacé les navets par des citrouilles. Pendant ce festival païen, on avait le droit d’invoquer les démons et le diable lui-même pour se défendre contre les dieux et les esprits des morts. Faire le mal à son voisin ou à sa propriété était même accepté ce jour-là. Le mot Halloween vient de " All Hallow's Eve " : veille de la Toussaint. Le prédécesseur chrétien d'Halloween, la Toussaint des catholiques romains, était célébrée à l'origine en mai et non le 1er novembre. En 308, l'empereur romain Constantin apaisa la population des territoires païens, nouvellement conquis, en leur accordant le droit de conserver leur ancien rite du Jour de Sambain, parallèlement à la dernière fête fixée, la Toussaint. Pendant que les chrétiens célébraient leurs saints disparus, les païens dédiaient la nuit précédente à leur " Seigneur de la Mort ".Pour les personnes ayant des pouvoirs psychiques, les voyants et les astrologues, c'est la période la plus occupée de l'année. Les éditeurs de livres sur des sujets classés entre Astrologie et Sorcellerie indiquent une forte augmentation des ventes. Salem, cette ville du Massachusetts et siège de la sorcellerie américaine, célèbre maintenant un " événement hanté " pendant Halloween, pour prolonger sa saison touristique d'été. Aujourd'hui, dans le monde entier, Halloween est la fête la plus importante des satanistes. Le 31 octobre est le nouvel an du calendrier des sorciers. De nos jours encore, on sait que les satanistes pratiquent cette nuit-là des sacrifices humains aux Etats-Unis, en Angleterre et en Australie.Halloween s’accompagne d’innombrables superstitions qui peuvent troubler gravement un jeune esprit. La mention des fantômes, des sorcières, des lutins, des chats noirs, des démons, n’est pas anodine. Elle terrorise les enfants, même si à l’orée du XXIè siècle nous nous croyons détachés de la superstition. La France est tout de même un pays où les devins, les voyants, les astrologues et même les sorciers et guérisseurs sont très influents, jusque dans les hautes sphères du pouvoir.Le choix du 31 octobre n'est pas une coïncidence. Le 31 octobre est l'un des quatre plus importants sabbats des sorcières, appartenant aux quatre jours du calendrier celtique. Il était aussi la veille du nouvel-an des celtes.Les pratiques traditionnelles associées avec Halloween sont directement liées à l'occulte. Les couleurs orange et noire sont en rapport avec les messes commémoratives pour les morts, qui avaient lieu en novembre. Les bougies en cire d'abeilles, habituellement de couleur écrue, étaient orange lors de la cérémonie et les cercueils du cérémonial étaient couverts de draps noirs. Les costumes d'Halloween sont issus de l'idée des druides celtiques qui prétendent que les participants au cérémonial devaient porter des têtes d'animaux et leurs peaux, afin d'acquérir la force de la bête qu'ils représentaient. "Trick or treat" rappelle les prêtres druidiques exigeant une contribution pour les esprits des morts sous peine de malédiction. "Le plongeon pour la pomme" vient d'une ancienne pratique de divination. Le participant, qui réussissait à attraper entre ses dents une pomme se trouvant dans un tonneau plein d'eau, pouvait espérer une romance couronnée de succès avec l'être aimé de son choix. Les chats noirs représentent des humains incarnés, des esprits malveillants ou des amis intimes des sorcières. Les masques ont traditionnellement été des moyens animistes pour se protéger d'une manière superstitieuse des esprits mauvais ou pour que celui qui le porte puisse changer de personnalité, afin de communiquer avec le monde des esprits. Lors de chaque fête d'Halloween, les recherches de chats noirs disparus augmentent a Chicago. Sachant que les félins ont été utilisés, lors de rituels sanguinaires, par des sorciers improvisés, la société contre la cruauté envers les animaux a déclaré les chats noirs indisponibles pour l'adoption, durant la saison d'Halloween…

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Etoile

On peut se demander dans quelle mesure les « Mages » avaient, sur les astres, des connaissances aussi prodigieuses que le veut une solide tradition. Il convient de ne pas oublier que, observant à l'oeil nu ou avec des instruments rudimentaires, ils manquaient des bases que le moindre télescope donne à la connaissance moderne. Cela posé, quelles hypothèses peut-on faire? Celle d'une < nova > vient d'abord à l'esprit, d'une vraie < étoile nouvelle >, comme celle qui parut dans l'Aigle en 1918 ou comme celle qu'on vit en 1572 après la Saint-Barthélémy; elle a contre elle que nulle apparition de ce genre n'a été signalée à l'époque en question par aucun auteur digne de foi . Etait-il possible que ce fût une comète? Quand le I0 janvier 1910, celle de Halley fut visible à Jérusalem, on observa nettement le passage de sa clarté d'est en ouest; elle devint diffuse à l'orient et reparut à l'occident, bien visible, ce qui confirmerait l'indication de l'Evangile. Mais la comète de Halley passa seulement dans le ciel de nos pays en 12 avant J. C. et non en 6; d'autres comètes sïgnalées par les Chinois en 4 et en 3 avant J.C. ne semblent pas avoir été observées en Occident. D'ailleurs, les comètes, soumises au mouvement diurne comme tous les astres, ne peuvent guère indiquer une direction précise, encore moins une maison dans une ville. Képler avait   pensé que le phénomène astral pouvait désigner une conjonction des planètes Jupiter et Saturne dans Le signe zodiacal des Poissons et, chose extrêmement curieuse, il avait calculé que ce phénomène avait dû se produire en 6 avant J.-C., alors qu'il ignorait totalement que c'est là la date la plus probable de la naissance de Jésus. En tout cas, le terme d'astre de l'Ecriture peut parfaitement, selon le sens du grec, ètre entendu non comme étoile, mais comme phénomène astronomique. On peut donc aussi envisager ce magnifique phénomène de la lumiere zodiacale, lueur considérable qu'on voit assez souvent en Orient, dans les pays au ciel pur, centrée sur le soleil côuchant et qui frappe toujours l'imagination. Enfin, aux confins mêmes de la science et de la légende, Méréjkovsky a soutenu que l'Écriture ferait allusion à un phénomène céleste extrêmement rare, la précession astronomique, le passage du point équinoxial du signe zodiacal, du Bélier à celui des Poissons, ce qui aurait signifié, pour les Mages babyloniens, hantés par l'idée d'un nouveau Déluge attendue, la promesse de la fin du monde, l'annonce d'une étape nouvelle de l'humanité.

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Inquisition

Appelé le " Saint Office " son but : trouver et punir les hérétiques. Institution ecclésiastique destinée à rechercher (du latin Inquisitio : recherche) et à punir l’hérésie. Hormis la fonction d’investigation, c’est surtout une forme de répression de l’hérésie établie de façon définitive par le pape Grégoire IX dans la première moitié du XIII ième siècle : Chercher et sévir. Innocent II fonde l'Ordre des Templiers, Innocent III crée l'inquisition (il portait bien son nom !!!) et " perfectionnée " par son successeur, Gregoire IX. Deux pays contribueront à son développement, le royaume de France , principal laboratoire d’expérimentation de l’inquisition à ses débuts, et le royaume d’Espagne car elle y fut terrible. Dans la chrétienté, le royaume de France a participé grandement à son expansion, notamment dans le midi , théâtre privilégié de l’inquisition contre Vaudois et Cathares. C’est pour lutter contre ces derniers qu'elle sera créée (Avignon, Nîmes, Montpellier, Carcassonne, Toulouse et son abominable inquisiteur Bernard Gui de 1306 à 1323...). Il s'agissait d'un tribunal de l'église catholique pour la détection et la punition des hérétiques et il exigeait que chacun les dénonce. Il suffisait de montrer du doigt quelqu'un et cela suffisait pour qu'il soit susceptible d'être torturé sans qu'il ne connaisse jamais le nom de son accusateur. La procédure était secrète. L'inquisiteur prononçait la sentance et livrait l'accusé aux autorités civiles pour être emprisonné à vie ou brulée. La présomption d'innocence ou de culpabilité n'existait pas. Toute personne arrêtée était torturée et donc, de ce fait, plus jamais libérée. En conséquence, on était déjà jugé et coupable dès son arrestation. Partout où l'on soupconnait l'hérésie, on infiltrait des espions. On encourageait les enfants à dénoncer leurs parents. Lorsque les chariots de l'inquisition arrivaient dans une ville, un vent de terreur et de panique parcourait les rues. Alors un édit de foi était publié obligeant les fidèles à dénoncer les hérétiques sous peine d'excommunication et un édit de grâce donnait un délai de 15 à 30 jours aux hérétiques de se dénoncer et se rétracter pour éviter les peines les plus graves. Avec l'inquisition, l'église catholique bât le triste record en matière d'horreurs, de génocides, meurtres, tortures, viols, mensonges et destructions à tout jamais de témoignages de l'Histoire (livres, écrits, objets, lieux). De tous temps l'église a voulu imposer sa loi sans se soucier des conséquences pour les humains. Elle s'est permise des exactions qu'aucun gouvernement, à part celui des nazis, ne se serait permit. Elle n'a pas servi de guide vers Dieu, elle a écrasé les peuples, en Occident, mais aussi en Orient ou encore en Afrique, en Amérique et ailleurs. Elle a détruit tous les fleurons, les génies, les possibles base de la chimie, de la pharmacologie, des techniques modernes durant les années de l'inquisition qui, à partir de 1184, va semer la terreur dans toute l'Europe. Au début, elle a pour but d'éradiquer les hérétiques puis dans le sud-ouest de la France, les Cathares (secte hétérodoxe aussi connue sous le nom de Albigeois) qui commençaient à faire ombrage aux papes et à la dictature que l'église avait réussi à instaurer en Europe avec l'alliance obligée des rois de ces époques-là. Par la suite l'inquisition traque globalement les délits d'opinion, de moeurs, de religion. En 1215, la traque contre les hérétiques passe par la délation et le soupçon, les interrogatoires sans audition de témoins, les procès sans défense. Les peines redoublent de gravité et s'échelonnent du bannissement à la mort. C'est à cette date que des pouvoirs spéciaux sont confiés à des frères prêcheurs dominicains, réputés plus sûrs et plus rudes que les évêques locaux débordés par le progrès de l'hérésie. Ils deviennent de vrais professionnels de l'archivage et du renseignement. En 1233, une bulle du pape Grégoire IX ( Ille humani generis) consacre solennellement la naissance de l'Inquisition pontificale appelée le Saint Office. En 1252, le pape Innocent IV approuve officiellement l'utilisation de la torture pour obtenir les aveux des suspects. Une fois arrêté par les gardes de l'inquisition, on n'avait plus aucune chance de s'en sortir. Les tribunaux de l'inquisition refusaient l'éventualité d'une arrestation par erreur et le seul choix restant à l'innocent après les tortures, était d'avouer avoir pactisé avec le Diable ou d'avoir été sodomite ou encore avouer tout ce qu'il souhaitaient entendre. L'aveu de culpabilité, n'importe qui l'aurait fait pour que l'on cesse toutes les horreurs que l'on pratiquaient sur lui. Le seul intérêt d'avouer était d'obtenir la clémence du Tribunal qui dans sa mansuétude donnait au condamné la chance d'être étranglé par garrottage avant d'être brûlé sur le bûcher. Sans aveu on été brûlé vif. Avec un peu de chance, on mourrait sous l'épée. Certaines sorcières étaient condamnée à mourir par la "balançoire" qui permettait aux sadiques tortionnaires de noyer par étape la personne qui se trouvait dedans. C'était une simple cage que l'on faisait descendre dans l'eau, avec son passager afin de le noyer. Dans tous ces cas la dépouille devait être livrée aux flammes pour éviter que le Diable puisse les faire revenir dans le monde des vivants. Quelques outils de travail de l'inquisition : La vierge de métal, le masque de fer chauffé à blanc que l'on posait sur le visage pour obtenir une réponse. Le chevalet, le pilori et aussi la "poire" qui écartait tellement la machoire que la victime ne pouvait même plus crier. La liste est très longue sur les autres instruments odieux ou engins de tortures (carcan, chaise à clous, fers brûlants, rouleaux à épines, tourniquets, brodequins...), des machines diverses (pilori, roue, chevalet..., des procédés (suspension sur des poulies, torture par l'eau et le feu, écartellement, estrapade, garrots, le plomb fondu et l'eau bouillante...). Les biens de la victime étaient ensuite confisqués et répartis entre l'église et l'état, une petite part était destinée à l'accusateur. Ce qui était un terrible stimulant pour porter des accusations. Le but premier de l'inquisition était d'expulser les Maures, les Juifs et les Marranes (juifs convertis dont la foi pour l'église, était suspecte). Concernant les juifs, l'Occident les a accepté à plusieurs reprises sur son sol et sous l'influence de divers rois, eux et leurs richesses, les a laissé s'installer, pour enfin leur confisquer leurs biens, l'accusation, toujours la même : hérésie !!! c'était facile avec l'inquisition). Aujourd'hui, de cet époque trouble, rien ne transparaît d'entre les murs du Vatican... Pendant la période qui a immédiatement suivie, le pape Innocent III, l'Inquisition fit son travail le plus meurtrier contre les albigeois, mais aussi fit d'innombrables victimes en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Pays-Bas. La connaissance : Les rares personnes qui savaient lire, écrire, et surtout traduire les textes, avaient un pouvoir certain et se trouvaient être parmi les privilégiés de la main de fer papale. Le clergé profitait de l'ignorance du peuple pour avoir une plus grande autorité sur lui. Les initiés étaient triés sur le volet car ils avaient la charge de détenir le savoir, de l'inculquer aux privilégiés, de filtrer la connaissance à l'avantage de l'église. Ainsi la hiérarchie écclésiastique apparaissait comme la seule possibilité à l'humble mortel d'accéder aux paroles sacrées. Grâce à l'église, l'homme simple caressait l'espoir d'une place au paradis en se conformant aux paroles édictées exclusivement par les clercs ecclésiastiques au nom de Dieu, mais surtout au nom du pape ! Tous ceux qui ne se conformaient pas aux règles de vie imposées par l'église étaient bannis par elle, au nom du tout puissant. Car ce que dit l'église est parole de Dieu, c'est écrit dans les livres sacrés, l'église sait car elle est détentrice du pouvoir de lire la bible et l'expliquer. Ainsi la hiérarchie ecclésiastique détenait son bâton de berger pour mener ses brebis vers l'enclos protecteur ou vers l'abattoir de l'inquisition. Mais un mouvement religieux se développe : le Valdéisme dont les membres, les Vaudois pensent que si les peuples n'ont pas accès à la bible, alors il faut retourner à l'enseignement comme faisait le Christ et ses apôtres, c'est-à-dire, aller dans les rues. Ceci était un des griefs de l'Église contre eux. Plus tard, l'inquisition fut le principal instrument de la papauté dans son effort pour écraser les protestants. Entre 1540 et 1570, pas moins de 9 000 000 de personnes furent mises à mort. Ces moines et à ces prêtres étaient vétus de leurs habits "sacrés" qui dirigeaient avec une cruauté et une brutalité inhumaine la torture et l'envoi au bûcher d'hommes et de femmes innocents et au nom du Christ, par ordre du pape en personne. L'inquisition fut l'infamie la plus diabolique de l'Histoire de l'humanité. Elle fut conçue par l'église chrétienne et utilisée par elle pendant 500 ans afin de maintenir son pouvoir. Aux cotés de l'inquisiteur, quelques officiels diocésains, le greffier, et autres justiciers en robes. L'accusé prête serment sur les évangiles, puis décrit son état civil, sa vie, sa famille, ses amis, il précise ensuite la date de sa dernière confession. Selon les textes officiels, l'inquisition n'aurait dûe l'employer que lorsque l'accusé osait nier le fait principal ou en cas de délit de fuite, alors que dans les faits, elle était systématique à tout interrogatoire. La chambre de torture est éclairée faiblement par des flambeaux. Les tourmenteurs sont vêtus différemment selon les pays (longue robe noire et cagoule en Espagne). L'accusé est déshabillé. La peur et l'effroi, déjà en voyant les instruments de torture, les pleurs, les cris, le sang... Les moyens les plus connus sont la flagellation pour les femmes, l'estrapade, l'eau et le feu pour les hommes... L'inquisiteur peut employer toutes les ruses notamment le Mouton qui occupe la même cellule que l'accusé dont la mission est de le faire parler. Dès lors, on pratique un trou dans le mur pour écouter attentivement la conversation. Lors de l'interrogatoire, le mensonge est autorisé et même recommandé, tous les moyens sont bons, un seul but confondre l'homme, obtenir ses aveux. La prison sans aucune lumière. Une voûte basse. Un banc de pierre pour s'asseoir ou se coucher. Deux types d’emprisonnement  : le mur large (emprisonnement simple), et le mur étroit (emmuré vivant). Les premiers bûchers flambent en Allemagne, en Italie, en France. Face à des évêques d'une inégale rigueur et à un fanatisme populaire qui ne recule pas devant les exécutions de masse, Lucius III crée une sorte de police européenne de lutte contre l'hérésie. Les peines prévues vont alors de l'excommunication à la mort. Enquêter, torturer et condamner : Méthode catégorique mais extrêmement efficace. La croyance se traduit en argent constituant une ressource sur laquelle l'Église compte, de même pour les messes. Celui qui n'achète pas une messe pour aider un parent mort, peut être considéré hérétique. L'empereur Charles Quint établit l'Inquisition aux Pays-Bas en 1522. Les Espagnols l'installèrent en Sicile en 1517 sauf Naples et Milan. En 1543, Copernic précise : La Terre tourne autour du Soleil. Cette thèse contredit la lecture littérale des textes bibliques. Son ouvrage est rejeté par l'église, Copernic est un hérétique et sera accusé de magie, comme Giordano Bruno qui lui, mourra sur le bûcher, à Rome. Galilée, aussi est condamné en 1633 (le savant, lors de son procès dira cette phrase retenue dans l'Histoire, parlant de la Terre "et pourtant, elle tourne"). Trois cent ans plus tard, l'église réhabilitera Galilée, et pour cause !!! C'est seulement en 1478 que l'inquisition espagnole débute mais elle durera jusqu'en 1820. Elle devient vite maîtresse de la torture dans les cachots de l'Eglise : la garrucha, poulie qui lève et relâche par secousses violentes le corps du prisonier ; le porro, chevalet sur lequel on l'attache au moyen de cordes qui déchirent ses chairs ; la toca, entonnoir pour le gaver d'eau... L'inquisition espagnole a aussi son lot de tortures du Mexique au Pérou.

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